La surface forestière africaine disparait. La destruction des forêts primaires a un impact environnementale très important avec des inondations, la disparition d’espèces animales et végétales.

La Côte d’ivoire a perdu 95% de sa forêt, à cause principalement de la surexploitation, des cultures agricoles et du charbon de bois.  « En 1960, la Côte d’Ivoire était recouverte de 16 millions d’hectares de forêts. 50 ans plus tard, il n’en resterait plus que 2 millions (en 2015). Le phénomène a de graves conséquences pour le pays. Elle constituait la base de l’économie ivoirienne ; mais  sa surexploitation et l’augmentation de la production cacaotière principalement, a détruit les forêts millénaires.

« Les forêts classés sont prises d’assaut pour leur bois précieux d’abord, mais aussi pour la qualité de leur sol propice à la culture du cacao, et parfois riche en minerais. Un désastre écologique visible facilement, le long de la route qui mène d’Abidjan à San Pedro par exemple : d’immenses troncs d’arbres calcinés, cernés par les champs. Plusieurs dizaines de milliers de planteurs se sont installés dans ces forêts, et même dans les parcs nationaux. Avec les années, ce sont des villes qui se sont développées avec leurs écoles et leurs dispensaires…. »[1]

Elle perd au minimum annuellement plus de 500.000 hectares de surface, « sous l’action de l’exploitation  industrielle du bois, des défrichements agricoles et des feux de brousse. Les effets des destructions massives n’ont pas attendu pour se manifester : la perturbation du régime des pluies a entrainé une baisse des rendements agricoles, ce qui est alarmant  pour un pays qui dépend encore largement de son secteur primaire (39% du PN). »

 

Un aperçu de l’état de la forêt ivoirienne

De 16 millions d’hectares en 1990, le couvert forestier de la Côte d’Ivoire n’est plus que de deux millions d’hectares actuellement, selon le ministère des Eaux et forêts qui met en cause l’exploitation forestière et l’agriculture extensive.

Des actions de lutte contre la déforestation ont permis entre 1929 et 2014, de reboiser 380 000 hectares de forêt. Ces reboisements “ne représentent qu’à peine 4% des pertes de forêts estimées à 200 000 hectares par an”, souligne le ministère des Eaux et forêts qui prévient qu’à ce rythme “il n’y aura plus de forêt en Côte d’Ivoire en 2040”.

L’Union européenne estime que trois-quarts de la forêt ivoirienne a disparu au cours des cinq dernières décennies, en raison principalement de l’agriculture, y compris les plantations de cacao.

La Côte d’Ivoire a le plus haut niveau de biodiversité en Afrique de l’Ouest, avec plus de 1200 espèces animales (232 mammifères, 702 oiseaux, 125 reptiles, 38 amphibiens, 111 poissons) et 4.700 espèces de plantes. »[1]

Du concret, avec l’association GREEN FORCE, nous allons lancés un programme d’envergure, de plantation d’arbres en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays du continent, afin de recréer la forêt qui a disparu.

Les autorités ivoiriennes ont lancé en 2016 un programme national de 2 Milliards Fcfa (  €), d’une durée de 6  ans et « sera mise en œuvre dans les villages des districts des lacs et de Yamoussoukro,
Les principales composantes du projet sont (1) la mobilisation sociale autour du projet, (2) le renforcement des capacités des acteurs, (3) la réalisation de 3000 ha de peuplements forestiers dont 2000 ha de forêts naturelles enrichies, 500 ha de plantation de teck et 500 ha de gisement de bois énergie auxquels sera associée la culture d’igname au cours des deux premières années de plantation. »

Les peuplements sont réalisés dans un cadre juridique et institutionnel convenable ».

La sensibilisation des populations des 12 Départements du District des montagnes à la pratique de l’agroforesterie pour luter contre la déforestation et l’érosion des montagnes ;

la création de 2500 ha de forêts montagneuses destinées à séquestrer les gaz à effet de serre et lutter contre l’érosion;

La création de 2500 ha de légumineuses forestières à usage de bois énergie pour restaurer la fertilité des sols des jachères abandonnées et produire du charbon de bois par les fours améliorés;

Création activités génératrices de revenus par l’agroforesterie pour la production du miel médicamenteux avec le quinquina et de cultures vivrières et maraichères. »

Le programme « Je plante un arbre pour une Côte d’Ivoire plus verte”  vise également à “relever le défi de la reforestation du pays avec un taux de couverture forestière de 20% à l’horizon 2040”. »[1]                                                            .

En Mai 2013, les autorités ivoiriennes lancés le programme Une école 5 hectares avec les « OBJECTIFS DU PROJET : Promouvoir les plantations forestières en milieux scolaires et favoriser le développement durable pour satisfaire les besoins pédagogiques, matériels et financiers de la communauté éducative et des coopératives scolaires sur toute l’étendue du territoire national.

OBJECTIFS SPECIFIQUES : Appuyer à la création de 6 000 hectares de teck et de bois énergie en 5 ans pour 1 200 établissements scolaires et le suivi des reboisements (bois énergie et bois exotiques) ;

Développer des activités pédagogiques et éducatives sur l’écocitoyenneté.

Contribuer à améliorer les conditions de vie et de travail des élèves et des enseignants par la création de capitaux naturels valorisables dans le temps par les élèves et les parents d’élèves pour le compte du milieu scolaire (bois, fruits, etc.).

Séquestrer le carbone dans les plantations et lutter contre l’effet de serre en engageant des démarches pour préparer l’enregistrement du projet auprès de la Convention Cadre des Nations Unies pour Changement Climatique (CCNUCC) dans le cadre de la REDD par la vente de crédit carbone. La CI a été admise depuis juin 2011 au programme ONU-REDD en tant que pays partenaire. »[2]

 

 

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